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Mommy Makeover : tout comprendre sur la chirurgie esthétique post-grossesse
le 27/04/2022
Après la grossesse et l'allaitement, certaines femmes subissent des changements physiques importants. Parfois, ces modifications corporelles sont difficiles à corriger même en adoptant une alimentation saine et en faisant de l'exercice. Le « Mommy Makeover » permet de retrouver une silhouette définie. Il s'agit d'une combinaison de chirurgie abdominale avec liposuccion et d’un remodelage des seins. Mise en lumière sur cette pratique avec le Dr Jonathan Haddad, chirurgien esthétique à la Clinique de la Muette (Ramsay Santé), à Paris où la chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice représente l'une des activités phare avec plus de 2000 interventions par an.
« Mommy Makeover » est un terme souvent utilisé aux États-Unis pour parler de chirurgie plastique pour les femmes après l'accouchement, grâce à une combinaison de procédures personnalisées (telles que la liposuccion des zones graisseuses résiduelles, le lifting des seins et/ou du ventre parfois associés à une augmentation mammaire). Cette chirurgie multiple a pour principal objectif la transformation des parties du corps modifiées par la grossesse (notamment les seins et le ventre) en une seule fois. Elle est envisageable pour les mères « dès la fin de leur allaitement », explique le Dr Haddad.
Mommy Makeover : pour qui ?
Le mommy makeover s’adresse aux mères en fin d’allaitement et ne désirant plus d’autres enfants. Une nouvelle grossesse pourrait en effet altérer le résultat de la chirurgie. Cette dernière permet d’ôter les éventuels complexes des femmes gênées par une modification des mamelons, un affaissement de la poitrine, une peau du ventre relâchée ou une accumulation de graisse abdominale.
Cette opération n’est pas conseillée aux femmes présentant une surcharge pondérale importante en raison des « risques d’infection et de phlébite plus importants en postopératoire », précise le chirurgien. Elle n’est pas non plus recommandée aux femmes souffrant de diabète ou d’hypertension artérielle.
Une opération totalement personnalisée
Pour une patiente qui souhaite remédier à un relâchement cutané au niveau des seins, un lifting mammaire peut être suffisant. En revanche, pour une femme qui désire à la fois remodeler sa silhouette et augmenter la taille de sa poitrine, l’augmentation mammaire par injection de graisse autologue (lipofilling) ou par prothèses est préférable.
Le lipofilling est particulièrement avantageux pour les femmes qui souhaitent redonner du volume à leur poitrine sans pose d’implants, avec leur propre graisse. Celle-ci est prélevée par lipoaspiration dans une ou plusieurs zones de leur corps (ventre, hanches, faces internes des cuisses…) pour être réinjectée dans les seins. « Cette technique est toutefois inenvisageable pour une patiente particulièrement mince », détaille l’expert. Enfin, si une femme souhaite augmenter la taille de ses seins de plusieurs bonnets, l’augmentation mammaire par prothèses est préférable.
L’intervention dure environ 3h (selon les cas) et s’effectue sous anesthésie générale. Une à deux nuits d’hospitalisation sont à prévoir.
Les suites opératoires
La phase postopératoire est très importante pour une récupération optimale. La durée de la période de convalescence oscille entre dix à quinze jours. Durant ce laps de temps, des gonflements et des ecchymoses au niveau des zones liposucées sont à prévoir. Les pansements doivent être changés chaque jour par une infirmière à domicile. Ces derniers doivent être retirés lors de la douche quotidienne. Une activité physique peut être envisagée à partir de trois semaines après l’opération (selon les cas).
Quant aux cicatrices, « elles évoluent pendant deux ans, de manière très favorable dans la majorité des cas, explique le Dr Haddad. Ce phénomène dépend de plusieurs facteurs, notamment de l’âge, de l’élasticité de la peau ou encore de la génétique de la patiente. » Des chéloïdes (cicatrices en relief) peuvent apparaître chez certaines femmes. Dans ce cas, plusieurs techniques peuvent être utilisées par la suite afin de les estomper (cortisone ou chirurgie). Le tabac et l’exposition au soleil (sans écran total) sont à proscrire pour une meilleure cicatrisation.
Avant toute chirurgie esthétique, une consultation préalable est indispensable avec un délai de réflexion avant l'acte chirurgical.
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